SI L’HOMME CONNAISSAIT SA RELIGION
Ce ne sont ni les biens ni les honneurs ni la vanité qui peuvent rendre l’homme heureux sur la terre, mais l’attachement seul au service de Dieu donc L’Amour ; quand nous avons eu le bonheur d’en avoir connaissance et de le bien remplir. Cette femme qui est méprisée de son mari, cet homme qui est méprisé par ses amis n’est donc pas malheureux (se) dans son état parce qu’elle ou il est méprisé (e), mais parce qu’elle ou il ne connaît pas sa religion, ou parce qu’elle ou il ne pratique pas ce qu’elle lui ordonne. Apprenez-lui sa religion et, dès que vous verrez qu’elle pratiquera, elle cessera de se plaindre et de se croire malheureuse. Oh ! Que l’homme serait heureux, même sur la terre, s’il connaissait sa religion…
Racisme ou injustice sociale. Femme méprisée
Oh ! Quel pouvoir n’a pas une personne auprès de Dieu, quand elle l’aime et le sert avec fidélité. Hélas ! Mes frères, une personne méprisée des gens du monde, qui semble n’être digne que d’être foulée aux pieds, voyez-la se rendre maîtresse de la volonté et de la puissance de Dieu même. Voyez un Moise qui force le Seigneur d’accorder le pardon à trois cents mille hommes bien coupables. Voyez Josué qui commande au soleil de s’arrêter, le soleil devient immobile : ce qui n’était jamais arrivé et ce qui peut-être n’arrivera jamais. Voyez les apôtres, seulement parce qu’ils aimaient le bon Dieu, les démons fuyaient devant eux, les boiteux marchaient, les aveugles voyaient, les morts ressuscitaient. Voyez un saint Benoit qui commande aux rochers de s’arrêter dans leur course, ils restent suspendus en l’air. Voyez-le qui multiplie les pains, qui fait sortir les eaux des rochers, et qui rend les pierres et le bois aussi légers qu’un brin de paille. Voyez un saint François de Paule qui commande aux poissons de venir entendre la parole de Dieu, ils se rendent à son appel avec tant de fidélité qu’ils applaudissent à ses paroles. Voyez un saint Jean qui commande aux oiseaux de se taire, ils lui obéissent. Voyez-en encore d’autres, qui traversent les mers sans aucun secours humain. Eh bien ! Mettez donc maintenant en regard tous ces impies et tous ces grands de ce monde avec tous leurs beaux esprits et leur science à tout faire.
- Hélas ! De quoi sont-ils capables ?
- De rien du tout. Et pourquoi cela ?
- Sinon parce qu’ils ne sont pas attachés au service de Dieu. Oh ! Que celui qui connaît sa religion et qui pratique ce qu’elle commande est puissant et heureux en même temps.
Hélas ! Mes frères et sœurs, que celui qui vit au gré de ses passions et abandonne le service de Dieu est malheureux et capable de bien peu de choses ! Mettez une armée de cent mille hommes auprès d’un mort, et que tous emploient leur puissance pour le ressusciter. Non, non, mes frères, il ne ressuscitera pas. Mais qu’une personne qui est méprisée du monde et qui est dans l’amitié du bon Dieu commande à ce mort de reprendre la vie : de suite vous le verrez se lever et marcher. Nous en avons d’autres preuves encore. Si, pour servir le bon Dieu, il fallait être riche ou bien savant, beaucoup de personnes ne le pourraient pas. Mais non, mes frères, les grandes sciences et les grandes richesses ne sont nullement nécessaires pour servir le bon Dieu. Au contraire, elles sont bien souvent un très grand obstacle. Oui, mes frères, que nous soyons riche ou pauvre, dans quel état que nous soyons, savants ou non, nous pouvons plaire à Dieu et nous sauver…
Ecoutez-moi un instant, et vous allez voir que le service de Dieu n’a rien que de quoi nous consoler et nous rendre heureux au milieu de toutes les misères de la vie. Pour cela, vous n’avez besoin de quitter ni vos biens, ni vos parents, ni même vos amis, à moins qu’ils ne vous portent au péché. Vous n’avez pas besoin d’aller passer vos jours dans un désert pour y pleurer vos péchés. Si encore cela nous était nécessaire, nous devrions nous trouver heureux d’avoir un remède à nos maux. Mais non, un père et une mère de famille peuvent servir le bon Dieu à travers sa Culture et sa Tradition, rien n’empêche ; car, ce que Dieu recherche en L’Homme c’est L’Amour.
Non, mes frères, la manière de vivre en servant le bon Dieu ne change rien dans tout ce que nous faisons. Au contraire, nous faisons mieux tout ce que nous faisons.