Cantique de Syméon
Le
Cantique de Syméon (aussi orthographié Siméon
[1]), appelé aussi
Nunc dimittis est une prière chrétienne traditionnelle, reprise du Nouveau Testament. Il figure dans l’
Évangile selon saint Luc (2:29-32) et appartient au
Sondergut de ce texte.
Le texte biblique
La prière vient du passage de l’
Évangile de saint Luc (Lc 2:29-32), dans lequel le vieillard
Syméon (ou Siméon selon les translittérations) reconnaît en l’Enfant
Jésus, le Messie, lorsque la Vierge Marie et saint Joseph le présentent au Temple. À cette occasion, il annonce à Marie, dans les versets suivants de saint Luc 2, 34-35 la souffrance qu’elle endurera dans sa vie future :
νῦν ἀπολύεις τὸν δοῦλόν σου, δέσποτα, κατὰ τὸ ῥῆμά σου ἐν εἰρήνῃ, ὅτι εἶδον οἱ ὀφθαλμοί μου τὸ σωτήριόν σου, ὃ ἡτοίμασας κατὰ πρόσωπον πάντων τῶν λαῶν, φῶς εἰς ἀποκάλυψιν ἐθνῶν καὶ δόξαν λαοῦ σου Ἰσραήλ.
« Nunc dimittis servum tuum, Domine, secundum verbum tuum in pace. Quia viderunt oculi mei salutare tuum, quod parasti ante faciem omnium populorum. Lumen ad revelationem gentium et gloriam plebis tuae Israel.»
« Maintenant, Seigneur, tu laisses ton serviteur s’en aller en paix, selon ta parole. Car mes yeux ont vu ton salut, Salut que tu as préparé devant tous les peuples, Lumière pour éclairer les nations, et gloire d’Israël, ton peuple
[2]. »
Catholicisme
Le nom de cette prière en latin lui vient de son
incipit, dont le sens est
Maintenant, laisse partir [ton serviteur].
En langage courant, l’expression « Nunc dimittis… » s’emploie pour signifier qu’on se retire, la satisfaction du devoir accompli ou pour reconnaître que sa relève est assurée par une ou des personnes mieux qualifiées ou plus jeunes.
Ce passage du Nouveau Testament est souvent chanté lors des cérémonies de funérailles, symbolisant le départ de ce monde vers le Ciel.
Protestantisme
Luthéranisme
Églises réformées
Dans le rite byzantin
Le texte du cantique est utilisé à deux reprises dans l’ensemble des offices liturgiques byzantins :
- aux vêpres, après les apostiches et avant les prières du Trisagion ; suivi peu après de la fin de l’office, ce chant est littéralement le congé pris par les fidèles à la fin du jour liturgique.
- dans le rite de présentation de l’enfant dans l’église (aussi appelé ecclésialisation) peu après le baptême (généralement le lendemain, ou juste après, si le baptême est célébré au cours d’une liturgie), une fois que le prêtre est revenu à la soléa avec l’enfant dans les bras ; en reprenant le rite du temple et les paroles du prophète Syméon, le rite manifeste l’identité du nouveau baptisé avec le Christ.
Parmi les trois cantiques néotestamentaires, le cantique de Syméon est le seul qui n’est pas lu à la neuvième ode des matines.
Œuvres musicales
Le Cantique de Syméon a été mis en musique par de nombreux compositeurs, parmi lesquels :
Notes et références
- ↑ a et b C’est l’orthographe retenue par Louis Segond et les traductions protestantes de la Bible. Voir « Luc 2/25-26 », sur https://saintebible.com/ (consulté le 9 juin 2020)
- ↑ Lc 2:29-32, traduction Louis Segond (1910).
- ↑ a et b « OUI, MAINTENANT, SEIGNEUR (Nunc dimittis – Cantique de Siméon – Luc 2/29-32), texte révisé par Yves Kéler », sur http://www.chants-protestants.com(consulté le 9 juin 2020)
- ↑ Erreur de référence : Balise <ref> incorrecte : aucun texte n’a été fourni pour les références nommées Hymnary
- ↑ « LE CANTIQUE DE SIMÉON : Laisse-moi désormais (1729) », sur http://psautierdegeneve.blogspot.com
- (consulté le 9 juin 2020)
Articles connexes
Liens externes
Dernière modification le 30 juillet 2020, à 18:13
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